L’École de la magistrature, sous l’égide du ministère de la Justice et de la Sécurité publique (MJSP) a organisé, le mardi 29 janvier 2019, dans un hôtel de la capitale, une journée de réflexions sur la poursuite judiciaire des cas de traite de personnes en Haïti.
Bénéficiant du support de l’USAID, cette action, indique-t-on, s’inscrit dans le cadre des initiatives de suivi de la traite des personnes dans le pays. Une activité lucrative et illégale considérée à travers le monde comme un crime transnational.
Ont pris part à cette journée de réflexions, le commissaire du gouvernement, Me Éronce Paul Villard, des acteurs impliqués dans cette question de traite personnes, notamment des magistrats, des doyens, des membres du Bien-être social, des agents de la Polifront (Police frontalière), des membres du Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés (GARR), mais aussi des partenaires internationaux.
Dans la dynamique de sensibiliser les autorités compétentes, ces participants ont produit des réflexions sur la traite des personnes qui, de l’avis de nombreux observateurs, constitue un problème majeur en Haïti. Il s’agissait principalement de voir comment aboutir à des condamnations dans le cadre de cette lutte contre le trafique des personnes humaines.
Selon le ministre de la Justice, Jean Roody Aly qui participait à cette réunion de travail, dans le cadre de cette bataille, il est vrai que ces derniers temps on enregistre des signes encourageants dans certaines juridictions du pays comme, cite-t-il, Jacmel, Hinche, Fort-Liberté, mais les défis à relever restent encore de taille.
« Cette rencontre participe justement de la démarche visant à résoudre le problème de la traite des personnes dans le pays. Nous sommes mobilisés sérieusement pour le faire avec le soutien de la police», a déclaré le garde des sceaux de la République.
Par ailleurs, le titulaire du MJSP informe avoir pris des décisions au niveau de son ministère pour travailler en synergie avec l’ensemble des organismes qui luttent contre la traite des personnes dans un souci d’un front commun.
Dans le but de les renforcer, le ministre Aly promet d’accompagner toutes les autres institutions, particulièrement étatiques qui luttent contre cette pratique dans la société.
« La justice doit apporter absolument des réponses juridiques par rapport à cette question de traite des personnes. Des poursuites judiciaires doivent être engagées. Toute personne impliquée dans de tel cas, doit être jugée, condamnée afin de tracer des exemples », conclut le ministre de la Justice.