Dans une correspondance en date du 21 février, le premier ministre Jean-Henry Céant a sommé son ministre de la justice Jean Roudy Aly, de lui donner des explications sur les circonstances entourant la libération, puis le transfert aux Etat-Unis, de sept des huit individus appréhendés dimanche dans le voisinage de la banque centrale au Centre Ville et munis d’un arsenal de guerre.
Et c’est en sa qualité de chef du CSPN (conseil supérieur de la police nationale) que le premier ministre Céant a demandé à Me Aly de s’expliquer, arguant qu’il appris avec beaucoup de stupéfaction que c’est lui qui a autorisé la relaxation suivie du transfert de ces individus arrêtés par la PNH (police nationale d’Haïti).
Aussi, Me Céant exhorte le ministre Jean Roody Aly de lui faire parvenir en urgence, le rapport détaillé de toutes les étapes et de tous les documents administratifs assortis des références légales qui lui auraient habilité à prendre une telle décision.
La rédaction d’HPN a appris, de sources dignes de confiance, que le ministre de la justice avait une lettre du président de la republique Jovenel Moise autorisant l’élargissement des mercenaires. L’ambassadrice des Etats-Unis serait en possession d’une copie de cette correspondance.
Il faut dire que Chris Osman, l’un des présumés mercenaires américains, a écrit sur les réseaux sociaux, que lui et ses collègues travaillaient pour des personnes proches du président Moise.
Il affirme également avoir été utilisé comme un pion dans un conflit entre le président Jovenel Moise et son premier ministre Jean Henry Céant.
Quant au chef du gouvernement, il soutient que ces individus voulaient dominer son bureau à partir du toit de la banque centrale. On parle de conspiration voulant l’éliminer physiquement.
Son porte-parole Pascal Adrien ainsi que son directeur de cabinet adjoint Jorchemy Jean-Baptiste ont affirmé que Me Céant n’a pas été informé de l’élargissement des mercenaires.
Le CSPJ avait également, en milieu de semaine, demandé des explications sur les circonstances entourant la libération des étrangers qui, en principe, devraient être poursuivis par la justice haïtienne.