Port-au-Prince est comme sur le qui-vive. Les gens se pressent de rentrer chez eux. Dans les supermarchés, les étagères se vident. Ceux qui ont les moyens s’approvisionnent en produits de première nécessité pour plusieurs jours. L’appel à la mobilisation générale lancé par l’opposition politique ce 7 février fait peur. Le Premier ministre, quant à lui, veut faire de cette date une « journée pour réfléchir sur le vivre-ensemble et sur notre devenir commun. »
« A l’occasion du 7 février, date qui rappelle la victoire d’un peuple uni face à l’oppression, le gouvernement de la République souhaite inviter la population en général à prendre le temps de repenser à notre parcours chaotique depuis 1986 et à en analyser, sans passion, les causes profondes et réelles de ce raté collectif », a écrit Jean-Henry dans un message publié mercredi soir.
« Le gouvernement exhorte la population à observer une journée de réflexion et à envisager de faire de ce 7 février le point de départ d’un programme commun qui est la recherche de vraies solutions à nos maux », a-t-il exhorté.
« Ne cédons pas au blâme des uns ou à l’absolution des autres. Reconnaissons que les manquements sont collectifs et que les solutions sont à trouver ensemble dans le dialogue », a prêché le premier ministre.
Le gouvernement, a-t-il dit, invite les églises, les institutions morales et les leaders de grande sagesse à se joindre les mains dans la méditation pour prioriser les pensées positives sur le défaitisme et pour propager le message d’union tant nécessaire en cette conjoncture. « Soyons Haïtiens, priorisons Haïti ! », a lancé Jean-Henry Céant.