Le président de la Fédération Nationale des Maires Haïtien (FENAMH), Jude Edouard Pierre, est monté au créneau ce jeudi pour dénoncer, ce qu’il appelle « une tentative du président du Senat, Dr Carl Murat Cantave » d’exclure les élus locaux dans la recherche d’une solution à la crise qui ronge le pays.
Pour le numéro un des élus locaux, il est inconcevable de ne pas tenir compte des magistrats, CASEC, ASEC et délégués de ville, soient plus de 6000 élus, dans les décisions qui engagent la république.
Le leader de la FENAMH estime que ses paires sont en droit de se demander « à qui profite le crime ? » quand, au plus niveau de l’Etat, au cœur d’une crise aussi aiguë, on tente de mettre à l’écart les élus locaux
« Tous les maires et les élus locaux sont prêts à prendre le relais et livrer la dernière bataille pour une Haïti essentiellement décentralisée », a dit le maire de Carrefour.
Apres plus d’une semaine de paralysie, provoquée par le mouvement de l’opposition radicale contre le gouvernement, le président du sénat Carl Murat Cantave a en effet demandé à l’Exécutif d’assumer ses responsabilités face à la nation.
L’élu de l’Artibonite demande au président Jovenel Moise de s’exprimer et de donner la preuve que le pays n’est pas livré à lui-même. Il a aussi demandé au secteur dit démocratique et populaire, la branche radicale de l’opposition, de surseoir momentanément à son mouvement qui vise à paralyser les activités dans le pays.
« Nous demandons aux représentants des trois pouvoirs de l’Etat, au secteur privé, aux représentants de la presse, à la société civile, à l’église catholique, de s’asseoir autour d’une même table pour trouver une solution concertée à la crise qui ronge le pays », soutient Dr Cantave.
Cette déclaration, répond Jude Edouard Pierre, exclu de facto, les élus locaux, qui sont plus de 6000, dans la recherche d’une solution à la crise qui ronge le pays et qui s’est renforcée depuis plus d’une semaine.
Le peuple haïtien vient de le prouver. Les choses ne seront plus comme avant, affirme l’édile de Carrefour qui soutient que le président du sénat a fait fausse route en choisissant de ne pas souligner le rôle des collectivités dans la résolution de la crise.