33 ans après le renversement du régime Duvaliériste, le bilan démocratique est maigre selon la lecture de plusieurs organisations politiques et sociopolitiques. Ces organisations par la voix de leurs dirigeants respectifs, lors d’une conférence de presse conjointe tenue ce mardi 5 février, ont encouragé la mobilisation prévue pour le 7 février.
‘’Les événements de 7 février 1986 ont été faits pour dire non à la violence, la misère, la corruption et l’insécurité’’ a fait savoir Clarens Renois, coordonnateur général de l’Union Nationale pour l’intégrité et réconciliation (UNIR), une lutte pour la démocratie qui a causé pas mal de dommages collatéraux a rappelé M. Renois. Les attentes qui animaient cet esprit de combat ne sont pas comblées, a constaté Victor Benoit qui représentait le Rassemblement des Sociaux Démocrates (RSD) dans cette rencontre. Le professeur parle de gabegie pour les premières années de l’ère démocratique.
“Nous ne vivons pas dans une démocratie réelle aujourd’hui, les éléments fondamentaux du régime nous manquent’’, a déclaré Victor Benoit qui dans un rappel historique a souligné l’instauration des institutions et leurs missions.
Par ailleurs les dirigeants des Organisations Démocratique pour Haïti (ODEP/Haïti) et Rassemblement des Forces Citoyennes Intégrées pour Haïti (RAFCIH), qui participaient à cette conférence n’ont pas ménagé l’administration en place qui selon eux est incapable de mener le pays à bon port sans oublier les pratiques qui rappellent celles des régimes Duvaliéristes.
“Le peuple haïtien n’a pas mené le combat du 7 février 1986 pour devenir plus pauvre, ni pour que la jeunesse continue à être désespérée’’ a soutenu Assad Volcy, responsable d’ODEP/Haiti, ce dernier qui dénonce l’indifférence du pouvoir face à la situation économique et sociale inquiétante croit qu’il y a nécessité d’un dialogue franc. Il invite la population à investir les rues le 7 février prochain. Une invitation faite aussi par Gérald Gilles qui parlait au nom du RAFCIH. Le Dr. Gilles dénonce les persécutions dont sont victimes des citoyens pour leur opinion politique ou l’emprisonnement pour d’autres pour la même cause 33 ans après la chute de Jean Claude Duvalier.
Cette conférence de presse conjointe donnée par les dirigeants de ces partis politiques et organisations populaires n’est pas une alliance a fait savoir Clarens Renois faisant croire à une expression d’union, ce qui est nécessaire pour une meilleure pratique démocratique quand la nation est en danger.