À l’exception de quelques rares camionnettes assurant le transport en commun dans des circuits et des motocyclettes, dont les conducteurs se comportent comme de véritables rois de la circulation, toutes les activités se retrouvent encore au point mort, ce mercredi 13 février 2019, à la capitale haïtienne. Une grande manifestation de l’opposition est annoncée pour continuer d’exiger le départ du président Jovenel Moïse au pouvoir, constate Haiti Press Network.
L’école, l’Administration publique, les supers marchés, les pompes à essence, bref, le commerce en général ne fonctionnent pas dans le pays, notamment à Port-au-Prince depuis la marche du 7 février 2019, date qui marquait les deux années de gestion du président Jovenel Moïse au Palais national et les 33 ans de la chute de la dictature des Duvalier dans le pays.
À part quelques petits débrouillards qui essayent d’écouler des marchandises encore trouvées à la portée, les pères et mères de familles prisonniers à leur demeure, sont aux abois depuis tantôt une semaine, ne sachant presque pas où aller pour trouver à manger aux enfants.
Les tirs, les barricades enflammées, les scènes de casses, de pillages et de violence, la rareté de véhicules assurant le transport public, les rues sombres et cyniques, bref, la pression de l’atmosphère n’offrent nullement la possibilité aux citoyens de vaquer librement à leurs activités.
Même l’eau potable commence à être très rare dans plusieurs quartiers. La pénurie est remarquée dans de nombreux endroits de la capitale. Les ménages qui se servent du gaz propane éprouvent de grandes difficultés à en trouver.
Une situation très pâle et intenable qui commence à énerver de plus en plus de personnes, lesquelles à les entendre s’exprimer, n’écartent pas la possibilité d’aller grossir les foules de manifestants sur le macadam pour continuer de forcer au chef de l’État de tirer sa révérence.
Entre-temps, un peu partout, la mobilisation anti-Jovenel se poursuit. Me André Michel, porte-parole du secteur démocratique et populaire, branche endurcie de l’opposition qui n’arrête pas de mettre la pression sur le locataire du Palais national, a annoncé pour aujourd’hui, une manifestation de dix branches, à la tête de chacune d’elles, un leader de l’opposition.
Le chef de l’État et celui du gouvernement ne se sont toujours pas prononcés sur cette situation qui tend à aller de mal en pis d’heure en heure.