Le tweet du Porte-Parole de la Primature, Pascal Adrien soulève des vagues sur les réseaux sociaux, en annonçant que les mercenaires arrêtés dimanche dernier par la Police Nationale d’Haiti (PNH), visaient à éliminer physiquement le chef du gouvernement, Jean Henry CEANT, en poste depuis 5 mois à la tête de la Primature.
Le tweet révèle que les principaux mercenaires voulaient prendre possession du toit de la Banque Centrale (BRH) pour dominer le bureau du Premier ministre et celui du Parlement.
Dans une interview accordée au journaliste de CNN, Miguel Marquez, le Premier ministre aurait déclaré que ces mercenaires n’étaient pas venus braquer la BRH comme on veut le faire comprendre. Ils voulaient monter tout simplement sur le toit de la Banque Centrale afin d’avoir le contrôle du bureau du Premier Ministre et du Parlement.
Le premier ministre avait indiqué avoir été l’objet de forte pression de la part de l’entourage du chef de l’Etat qui lui demandait de démissionner. Ce qu’il avait refusé catégoriquement. le pouvoir est acculé par l’opposition politique au point que le président de la république tente de trouver des émissaires pouvant faciliter un dénouement à la crise politique actuelle.
Jovenel Moïse multiplie les démarches auprès de certaines institutions de la société civile. Il y a un peu plus de 24 heures depuis que Religions pour la paix a rejeté l’invitation du chef de l’Etat devant l’aider à établir un climat serein pour faciliter le dialogue entre les différents secteurs.
Si le président haïtien a pu sortir sa tête de l’eau après plus d’une semaine de troubles avec l’opération “pays lock”, la situation reste encore délicate avec la reprise timide des activités dans le pays. Pour le moment, Jovenel Moïse n’a que le support de la communauté internationale. La population reste encore sur sa fin traitant le chef de l’Etat de menteur face à ses nombreuses promesses non tenues. Avec l’arrestation de ces huit individus, les choses semblent prendre une autre tournure avec des révélations inédites.
Ces révélations fracassantes viennent renforcer les dirigeants de l’opposition qui avaient signalé, bien avant le 7 février, la présence de francs tireurs sur le territoire pour mater leurs mouvements de mobilisation contre le pouvoir de Jovenel Moise. A qui profiterait donc le crime, demanderait-on ? on attend les réactions de la police et de la justice qui finalise son rapport d’enquête, à en croire le commissaire du Gouvernement de Port-Prince,Paul Elonce Villard.