Au lieu des 500 mille barils promis par le Premier ministre démissionnaire Jean Michel Lapin pour le lundi 16 septembre passé, il s’agit seulement de 140 mille barils de gazoline qui sont arrivés à Port au Prince et qui devaient être disponibles ce mercredi et distribués jeudi dans les Pompes.
La crise est encore loin de trouver une fin, avec l’arrivage en petite quantité du Pétrole dans le pays. La rupture de stock en gazoline représente un énorme creux dans l’économie du pays en témoignent les milliers de moto taxi et les véhicules qui font la queue dans les pompes à essence. Cela montre que l’Etat n’a aucun contrôle réel sur les véhicules à moteur qui se multiplient dans le pays et qui consomment davantage de carburant.
Rien d’étonnant au regard du fonctionnement de nos ports et du service d’inspection des véhicules inexistant. Jamais on ne pouvait imaginer que des milliers de gallons jaunes prendraient les rues de Port au Prince à la recherche de ce précieux liquide. Cela montre l’importance de ce produit dans l’économie haïtienne. L’Etat aurait-il accepté sa faillite en confiant cet élément stratégique au secteur privé ?
On a vu les conséquences et on n’est pas près d’en finir. Les subventions du Pétrole n’est ni du beurre ni une leurre mais une nécessité pour garder l’équilibre social avec le fossé qui s’élargit de jour en jour entre riches et pauvres. Et Hugo Chavez l’avait compris en lançant ce vaste programme financier. Mais les corrompus en ont fait leur beurre en leurrant la population qui continue de s’appauvrir.
Les milliards de dollars du Programme Petrocaribe dilapidés sont aujourd’hui responsables de cette crise sociale parce qu’aucun programme social sérieux n’a été mis en place depuis la création de ce fonds pour répondre aux problèmes réels de la population. Aucune assistance pour les familles, 80% des écoles sont toujours aux mains du privés. Les soins de santé restent toujours un vœu pieux pour les petites bourses.
Des petits projets de rien mais avec de nouveaux riches en trombe. Cette nouvelle crise sociale provoquée par le gaspillage de nos ressources devrait faire réfléchir ceux-là qui continuent de s’enrichir en voulant dilapider les dernières gouttes qui restent.
Au lieu de chercher à calmer les ardeurs, au lieu de chercher à faire justice à ceux-là qui demandent justice dans le cadre du dossier Petrocaribe, la Police est utilisée comme bourreau et les plus faibles finissent toujours avec une balle dans la tête.