Lors d’un entretien sur les ondes de RCH 2000, ce mercredi 22 janvier 2020, le sénateur Pierre-Paul Patrice Dumont qui fait partie du groupe des dix sénateurs restant, dit ne pas reconnaître le Bureau du Sénat en format réduit composé des sénateurs : Pierre François Sildor, Jean-Marie Ralph Féthière et Wanique Pierre, respectivement président, questeur et secrétaire. Tous issus du parti PHTK.
Le sénateur Patrice Dumont (Ouest) qui dit ne pas reconnaître ce nouveau Bureau, dit croire que normalement le sénateur Jean-Marie Jr Salomon qui remplissait le rôle de vice-président du Sénat allait logiquement faire office de président en l’absence du sénateur Carl Murat Cantave.
Le professeur Pierre-Paul Patrice Dumont exprime clairement son désaccord avec le chef de l’État qui, dit-il, décide par un tweet de couper le mandat des élus au Sénat.
Par ailleurs, il informe avoir adressé une correspondance, le mardi 21 janvier, aux sénateurs élus pour six ans, laquelle fait état de la nécessité pour ces sénateurs qui fonctionnent sans problème après le tweet du président, de statuer sur le cas des 9 sénateurs en conflit avec l’Exécutif.
D’après le sénateur Dumont, seuls des anciens sénateurs peuvent pencher sur le cas des sénateurs élus. Il n’est pas question, avance-t-il, que le président décide aisément du sort des élus comme lui.
« Le président n’a pas le droit de se comporter ainsi et de créer des problèmes au lieu de chercher à en résoudre d’autres qui rongent déjà la société », déplore le père conscrit qui fustige le comportement du chef de l’État.
En effet, le tweet du président de la République, Jovenel Moïse le 13 janvier 2020, annonçant le constat de la caducité du Parlement, engendre un conflit ouvert entre l’Exécutif et le Législatif. Dans ce dossier, un flou total persiste et les réactions continuent d’alimenter les débats particulièrement dans les médias.
Entre-temps, l’insécurité continue de faire son chemin dans le pays. À Martissant notamment ces derniers jours, les gangs armés règnent en maître et défient les autorités constituées, lesquelles se voient tristement plutôt soumises aux caprices des bandits.