Pris dans une tornade politique des plus irritantes, le président de la République, Jovenel Moïse continue de faire feu de tout bois afin de gérer le reste de son mandat au Palais national. Il appelle Antònio Guterres, Secrétaire général des Nations unies à venir servir d’interface dans le dialogue dit inter-haïtien, vu par plus d’un comme étant une opportunité pour résoudre la crise politique qui perdure dans le pays.
Selon des informations relayées par radio RCH 2000 ce jeudi, le chef de l’État haïtien aurait acheminé officiellement une correspondance au Secrétaire général de l’ONU lui demandant de venir servir d’arbitre dans ce dialogue tant souhaité par nombreux acteurs nationaux et internationaux.
Une nouvelle qui n’a pas tardé à provoquer des réactions et commentaires de toutes parts. Pour certains, il ne s’agit plus de « dialogue inter-haïtien » si toutefois des étrangers y seraient présents. Ils voient dans cette démarche un déficit criant de responsabilité et de grandeur d’âme, caractérisé par une attitude dépendante ponctuée d’une incapacité haïtienne de s’entendre pour résoudre un problème.
D’autres pensent que cette dernière démarche du président qui ne sait presque plus à quel saint se vouer, est possible dans la mesure où, soutiennent-ils, la communauté internationale a toujours joui d’une grande présence dans les affaires politiques du pays.
Une autre catégorie d’observateurs estime pour leur part, que cette affaire de dialogue n’est autre qu’une démagogie de trop. Elles y voient même une fausse préoccupation vouée vers une manœuvre dilatoire.
Entre-temps, pendant que le chef de l’État insiste dans le dialogue qui tarde à commencer et encouragé ouvertement par la communauté internationale, l’opposition politique radicale avec qui, le premier citoyen de la nation, veut à tout prix, entamer les discussions, reste sur sa position initiale.
Me André Michel de “l’Opposition démocratique et populaire”, mais aussi Moïse Jean-Charles de “Pitit Dessalines”, deux hommes les plus visibles et les plus taquins de l’homme du PHTK, mettent au premier plan la démission de Jovenel Moïse au pouvoir, comme point fort de l’ordre du jour de ce dialogue.
Au milieu de tout cela, la République ignore par ailleurs à quel niveau se trouve le travail du Comité de facilitation du dialogue mis en place récemment par le président Moïse, après les fiascos essuyés dans plusieurs autres tentatives, notamment les « états généraux sectoriels », démarche vaine pour laquelle une somme d’argent faramineuse a été enlevée du Trésor public.