Plus on se rapproche de la date du 7 février 2021, plus le débat sur la fin du quinquennat du président de la République, Jovenel Moïse, défraie la chronique. Toutefois, l’ex-président Jocelerme Privert celui avait organisé l’élection ayant conduit Jovenel Moise au pouvoir s’est réfugié dans le silence, refusant d’intervenir dans le débat qui fait rage.
Que pouvez-vous dire sur la fin du mandat du président Moise, 7 février 2021 ou 2022 ? La question posée par un journaliste de Haïti Press Network est restée sans réponse.
Brandissant l’article 134-2 de la constitution et l’article 139 du décret électoral de 2015, l’opposition ne jure que par le départ du Chef de l’État qui, lui de son côté, reste accroché à la date du 7 février 2022 pour rendre l’écharpe présidentielle à un successeur sorti directement des urnes.
Dans la foulée des débats médiatiques enflammés, l’ancien président provisoire de la République, Jocelerme Privert, dont l’opinion sur la question serait « on ne peut plus intéressante », selon des observateurs, se garde de tout commentaire.
En effet, contacté par HPN sur ce point spécifique, l’ancien président Privert qui a dirigé la transition (février 2016-février 2017) n’a pas souhaité réagir, justifiant qu’il « se garde volontairement de toute intervention dans les médias depuis le 7 février 2017 », date à laquelle il a passé le pouvoir à Jovenel Moïse.
Alors que les opposants au pouvoir en place n’ont de cesse d’appeler au respect de l’échéance constitutionnelle, le président de la République, imperturbable, répond à qui veut l’entendre que ses « détracteurs ne veulent que créer de l’instabilité politique dans le pays pour la régénération du système ».
Appuyé par la communauté internationale, notamment l’OEA, le chef de l’État haïtien file de manière unilatérale vers des élections avec un CEP hautement décrié.
Une série de manifestations sont prévues dans le pays pour porter le président a quitté le pouvoir à la date du 7 février 2021.