Les bandits regroupés en gangs qui assiègent le pays, notamment la capitale ne cessent de semer la panique et de tuer des innocents le jour comme la nuit. Des informations recueillies ont fait état de morts à Martissant, à Cité Soleil, au bas de Delmas pour ne citer que ces endroits. Plusieurs personnes qui se trouvaient à bord d’un véhicule ont trouvé la mort à Martissant la semaine écoulée. Ces faits se produisent dans l’indifférence, y compris le silence des autorités, constate Haiti Press Network.
Il n’y a pas encore une semaine de cela, des malfrats sans foi ni loi à Martissant devenu un véritable désert, ont ouvert le feu avec des armes de guerre sur un véhicule qui tentait de traverser cette vallée de l’ombre de la mort, tuant ainsi plusieurs personnes qui se trouvaient à bord du vehicule.
A Cité Soleil, plusieurs médias locaux ont signalé des morts. Ce sont pour la plupart des personnes tombées sous les balles des bandits de cette commune tristement célèbre depuis des décennies.
Cependant, même pas par hypocrisie, le gouvernement d’Ariel Henry n’a fait sortir une note pour déplorer, dénoncer et condamner ces actes barbares et ignobles des gangs qui continuent en toute quiétude et impunité d’endeuiller les familles haïtiennes.
En dirait que ces gens tués et qui continuent d’être tués dans de mauvaises conditions par les gangs lourdement armés commandant la République, ne sont pas des humains à l’instar de ceux pour lesquels la société manifeste généralement son mécontentement à travers des réactions dans les médias ou autres.
Pourtant, déplore plus d’un, si c’était une personne de renom de la République, les notes de sympathie seraient nombreuses dans les salles des nouvelles et rédactions de divers médias.
À quand la fin de l’insécurité à Martissant
Par ailleurs, depuis le début du mois de novembre 2021, la guerre des gangs pour le contrôle de territoire recommence à Martissant. Ce, pour le malheur de la population paisible qui vit dans ce quartier sensible devenu infréquentable, dont le tronçon permettant de prendre la direction du Sud qui y traverse est transformé depuis quelque temps en désert. Aujourd’hui encore, traverser le tonçon de Martissant est un exercice vraiment à haut risque.
Des habitants de ce quartier ne conseillent pas à leurs proches et amis de le traverser. Défiant les forces de l’ordre, les bandits occupent toute la zone. Ils sont à l’affût dans tous les coins de ce bidonville surpeuplé.
« Non, en aucun cas personne ne peut te demander de braver ce danger pour venir nous voir. Tu as 90 % de chance de ne pas y sortir vivant », déconseille un petit frère à son grand frère qui meure d’envie d’aller voir sa mère, laquelle est obligée de quitter sa demeure contre sa volonté à la rue Crepsac (Martissant) pour aller se réfugier chez une sœur à Carrefour, aux fins de se mettre à l’abri des balles de gros calibres qui résonnent en ce lieu, tel un concert.
A quand les armes lourdes illégales auront-elles arrêté de chanter dans le pays, particulièrement à Martissant où peinent à reprendre les activités et la vie normale des gens qui y vivent encore, faute d’autres espaces, s’interrogent de nombreuses personnes ayant toutefois les yeux rivés sur les occupants de postes payés avec les taxes de la population et qui jouissent des avantages liés à leur fonction.