L’État haïtien semble arrivé à un carrefour où il est obligé de mettre fin à ses périodes de choux gras que s’offrent ses potentats pendant que, dans l’expectative, la majorité de la population patauge dans la misère la plus abjecte. Une résolution prise en Conseil des ministres au Palais national, le mardi 5 février 2019, déclare l’état d’urgence économique sur toute l’étendue du territoire national, constate Haiti Press Network.
D’après l’article 2 de ladite résolution, l’urgence économique concerne toutes les mesures exigées par les circonstances qui seront prises en vue d’aider à réduire le coût des biens de première nécessité ; d’augmenter l’accès au crédit en faveur des petites et moyennes entreprises (PME) ; de prendre une option préférentielle pour le financement de l’agriculture et du secteur agricole ; de relancer l’activité économique et enfin de renforcer les programmes sociaux.
En ce sens, sont suspendues jusqu’au 30 septembre 2019, suivant l’article 3 du document, les franchises fiscale et douanière à l’exception, précise-t-on, de celles sollicitées par les Missions diplomatiques et consulaires, les industries nationales et de sous-traitance, les institutions et organisations à caractère humanitaire éligibles, s’adonnant à l’importation des provisions alimentaires, de biens, matériels et équipements destinés aux secteurs : Éducation, Santé et Agriculture.
En outre, de ces mesures visant, selon le gouvernement Moïse-Céant, à assainir les finances publiques, il est également décidé à nouveau de réduire le train de vie de l’État. On peut citer, entre autres, l’interdiction d’achat de nouveaux véhicules par l’État jusqu’au 30 septembre 2019 ; l’interdiction formelle aux ministres, secrétaires d’État et directeurs généraux de voyager sans l’autorisation expresse du Premier ministre ou du ministre de tutelle ; la compression des achats de biens et de services ; la réduction et l’harmonisation des salaires des directeurs généraux des organismes autonomes ; la réduction de 30 % du quota de carburant alloué aux agents de l’État ; l’interdiction de toutes formes de subvention à moins d’une autorisation formelle du chef du gouvernement…
De l’avis de nombreux citoyens ayant déjà réagi par rapport à cette décision, étant donné que ces mesures sont prises, continue-t-on de dire, pour rendre meilleure la vie des plus faibles qui croupissent dans la misère, on attend les jours qui viennent pour voir l’impact souhaité