Les activités étaient toujours paralysées mardi à travers le pays au sixième jour de la mobilisation contre le président Jovenel Moise dont la démission est réclamée par des leaders de l’opposition politique.
Mardi, les principales routes nationales étaient toujours fermées au trafic interdépartemental. A Port-au-Prince, les écoles fermées depuis mercredi dernier ne fonctionnaient pas tout comme les activités économiques sont paralysées depuis une semaine.
Intervenant sur des stations de radio de la capitale, des dirigeants de l’opposition ont appelé la population à bloquer les routes et à manifester jusqu’à la démission du président Jovenel Moise. « C’est plus de 3 millions de personnes qui demandent au président de partir, il doit le faire », a dit André Michel un avocat qui plaide en faveur du procès contre les dilapidateurs des fonds du programme Petro Caribe.
« Le président Jovenel étant impliqué dans le détournement de ces fonds ne peut pas continuer à diriger le pays », a soutenu André Michel.
De son coté, l’ancien sénateur Gabriel Fortuné a invité le Premier Ministre Jean Henry Céant et le gouvernement à démissionner pour faciliter une sortie de crise. « Ce geste aurait permis au président Jovenel Moise de désigner un Premier ministre de l’opposition pour lancer le dialogue », a proposé le maire démissionnaire des Cayes.
Il a d’autre part dénoncé les membres du secteur privé qui financent les troubles dans le pays. Il n’a cependant pas cité de nom.
Le parti politique UNIR a dans une note de circonstance appelé le président Jovenel Moise a “faire un retrait” afin de faciliter la formation d’un gouvernement de consensus capable de lancer un vrai dialogue.
Un autre groupe de partis de l’opposition a demandé la démission du président Moise.