L’ancien sénateur Paul Denis salue la déclaration conjointe des congressmen américains Andy Levin, Gregory Meeks et Albio Sires appelant à une transition en Haïti. Cela traduit, dit l’ancien ministre de la justice, une évolution dans la position de Washington sur la situation politique du pays.
Les trois membres de la chambre des représentants des États-Unis, américain Andy Levin, Gregory Meeks et Albio Sires ont publié mardi un communiqué conjoint pour dénoncer les actions qu’ils qualifient d’autoritaires et antidémocratiques du président haïtien Jovenel Moïse et plaidé en faveur d’une transition pour replacer le pays sur la voie de la démocratie.
Paul Denis soutient qu’il s’agit d’une évolution positive de la position des États-Unis qui s’aligne désormais sur les revendications de la grande majorité des Haïtiens.
Le président Jovenel Moïse, dit-il, est en train de perdre son principal soutien international que sont les États-Unis qui auront de nouveaux dirigeants à partir du 20 janvier prochain, avec l’installation du démocrate Joe Biden à la Maison Blanche.
Il ajoute que ce nouveau positionnement est de nature à faciliter la lutte des acteurs haïtiens en faveur du départ du locataire du palais national au terme de son mandat constitutionnel, le 7 février 2021.
Paul Denis fait aussi remarquer que la plupart des acteurs politiques et de la société civile désapprouvent la gestion de l’équipe Tèt Kale et appellent à un changement de régime.
L’ancien député Antoine Rodon Bien-Aimé, porte-parole adjoint du Front National pour la Démocratie (FND), encourage pour sa part, la population à rester mobiliser.
Le peuple doit prendre en main son destin et préparer « L’après Jovenel Moïse », affirme M. Bien-Aimé qui invite les acteurs politiques et de la société civile, notamment du monde des affaires à trouver une entente au plus tard le 12 janvier.