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2010-2019 : CIRH, MINUSTAH, CORE GROUP, MINUJUST, BINUH, la décennie de l’échec constaté de l’international en Haïti

A la faveur du séisme dévastateur du 12 janvier 2010, une grosse mobilisation planétaire en vue de la reconstruction d’Haïti a lieu.  Une institution hybride avec la présence d’acteurs nationaux et internationaux prenait forme dans le but de canaliser les fonds de cette reconstruction.  Et, la présence de l’internationale à travers cette Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH) s’est illustrée quand William Jefferson Clinton ancien président américain officiait comme co-président.

“Créée en avril 2010 par le gouvernement d’Haïti sous l’impulsion du président Préval et du Parlement haïtien, la CIRH reflète une vision partagée pour l’avenir d’Haïti ancrée dans les priorités du peuple haïtien, marquée par la transparence, mise en œuvre en partenariat avec amis d’Haïti, se sont concentrés sur l’amélioration rapide de la vie des Haïtiens et ont été informés par les expériences de reconstruction dans d’autres pays”, écrivait une agence de presse à l’époque.

En 2010 aussi, les irrégularités clamées lors du premier tour des élections présidentielles ont favorisé l’intrusion du « blanc » dans les affaires internes de la nation. En effet, la communauté internationale a joué a fonds pour évincer Jude Célestin de la course et propulser le chanteur Michel Martelly au second tour en face de l’épouse de l’ancien feu Président Lesly Manigat.

La décennie a débuté  également avec la poursuite de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH). Cette dernière a entamé sa mission en Haïti depuis le départ de Jean-Bertrand Aristide en 2004. Des agents de la MINUSTAH du contingent Népalais ont infecté la population haïtienne dans une bonne partie du choléra. Des enquêtes nationales et internationales d’organismes de droits humains l’ont confirmé. Plus de 8000 morts et plus de 300 mille personnes infectées, c’est l’une des plus grandes catastrophes de la décennie jamais enregistrée dans un pays où les nations Unies réalisent une soi-disant mission de paix.

Cette mission de l’Organisation des Nations Unies a pris des variantes au cours des dix dernières années. Au départ de la MINUSTAH, une mission en rapport à la Justice et aux droits humains prit le relaie puis un bureau politique(BINUH). Beaucoup d’institutions onusiennes pour peu de résultats.

Ce fut également la décennie de la convergence au plan opérationnel des principaux États exerçant la tutelle sur Haïti. Un organisme dénommé Core Group composé de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, des Ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de France, de l’Union Européenne et du Représentant spécial de l’Organisation des États Américains existe  sur place et met les points sur les « i » lors des soubresauts socio-politiques. Mais une institution créée pour faciliter une meilleure coordination dans les actions internationales en Haïti mais encore pour parler d’une seule voix pour mieux faire pression sur Port au Prince. 

Au final, l’échec haïtien de cette décennie catastrophique sur tous les points est celui de la communauté internationale omniprésente dans le pays avec des résultats mitigés et des millions de dollars dépensés. C’est aussi, le renforcement d’une chaîne de corruption qui ne rapporte rien aux haïtiens contribuant à rendre cette nation plus pauvre.

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