Les acteurs politiques et de la société civile ne parviennent toujours pas à s’entendre pour désigner le président de la transition. Entre-temps le premier ministre Ariel Henry, en poste depuis le 20 juillet dernier, assure la direction d’un Exécutif monocéphale.
Alors qu’ils avaient longtemps promis d’offrir une alternative au pays une fois que le président Jovenel Moïse aurait quitté le pouvoir, les acteurs politiques et de la société civile n’arrivent toujours pas à s’entendre sur le choix d’une personnalité pour assurer la présidence de la transition près d’un mois après l’assassinat du chef de l’Etat, le 7 juillet dernier.
Le week-end écoulé, des rumeurs ont fait état d’une décision d’une frange de l’opposition de jeter son dévolu sur l’ancien président du Sénat, Edgard Leblanc Fils, comme président provisoire.
Des rumeurs balayées par l’ancien sénateur Youri Latortue arguant qu’on ne devrait pas choisir un dirigeant de parti politique comme président provisoire d’un gouvernement appelé à organiser des élections.
Il affirme s’en tenir à l’idée d’avoir comme président provisoire Joseph Lambert et de conserver le docteur Ariel Henry comme premier ministre.
Youri Latortue reconnaît toutefois que le sénateur Lambert est un dirigeant politique mais c’est sa position comme président du Sénat qui lui donne sa légitimité, a-t-il dit.
Pour sa part, l’ancien député de Limonade/Quartier Morin, Hugues Célestin, responsable de l’Initiative des Patriotes Mariens (IPAM) s’oppose à la désignation du sénateur Joseph Lambert comme président de la transition.
Il affirme que le président du tiers restant du sénat n’a jamais pris de position sur les méfaits du régime PHTK.
L’ex-parlementaire se prononce en faveur de la désignation du coordonnateur général de l’OPL comme président de la transition arguant qu’il remplit toutes les conditions pour occuper la magistrature suprême du pays.